samedi 18 août 2001

Papier d'Arménie, l'Aventure...

Le Papier d'Arménie est né de la rencontre entre un voyageur de retour d'Arménie et un pharmacien qui élabora la méthode écologique, pratique et peu onéreuse qui le caractérise. 

L'histoire du Papier d'Arménie débute à la fin du XIXe siècle. Auguste Ponsot, en voyage dans l'Empire Ottoman, se rend en Arménie, appartenant alors au gigantesque empire. Il découvre que les habitants parfument et désinfectent leurs maisons en faisant brûler du Benjoin. De retour en France, il décide d'importer cette pratique traditionnelle et écologique.
Son associé, le pharmacien Henri Rivier, découvre qu'en faisant dissoudre le Benjoin dans de l'alcool à 90°, on obtient une odeur persistante. L'ajout de parfums donne un mélange aromatique agréable et tenace ; reste alors à trouver un support : le papier buvard absorbe le mélange, tout en conservant l'odeur originelle du Benjoin, et brûle lentement sans faire de flamme. 
Le Papier d'Arménie eut rapidement un grand succès. Il obtint des médailles notamment à l'Exposition d'hygiène de 1888, ainsi qu'à l'Exposition universelle de 1889. 
Après de nombreuses tentatives, le produit recherché est enfin au point. Le Papier d'Arménie est couronné de succès, notamment à l'Exposition d'hygiène de 1888, ainsi qu'à l'Exposition universelle de 1889. 
Au cours de celle-ci, convaincus de l'efficacité et du caractère antiseptique du papier, les deux inventeurs placèrent deux morceaux de viande sous deux cloches, faisant brûler dans l'une d’entre elles du Papier d'Arménie. Au bout d'une semaine, la viande ayant "respiré" les effluves du papier était encore consommable, alors que l'autre était faisandée. Une expérience qui a marqué les esprits...!

Dès lors et encore aujourd'hui, le Papier d'Arménie fait partie intégrante de notre culture, marquant l'œuvre de grands auteurs comme Gainsbourg, Perec ou Sabatier. 
Elle sortit de sa poche un carnet vert qu’elle ouvrit sur des pages de papier couleur tabac traversées par des pointillés de perforation. Elle détacha une bande et l’alluma à la bougie, soufflant vite sur la flamme pour que le papier se consume sans flamber.
“Respire ! dit-elle. C’est du papier d’Arménie, ça sent très bon !  ”
Les allumettes suédoises, Robert Sabatier, Le Livre de Poche / Albin Michel, 1992
 Laisser brûler
Les p'tits papiers 
Papier de riz 
 Ou d'Arménie 
Qu'un soir ils puissent 
 Papier maïs
 Vous réchauffer
Les petits papiers Paroles et Musique: Serge Gainsbourg   1965 © Sidonie 1965

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