samedi 18 août 2001

Papier d'Arménie, la fabrication

Le composant essentiel du Papier d'Arménie est importé du Laos où le Styrax Benzoin - arbre dont est extrait le benjoin brut - est traditionnellement cultivé. 
Apprécié pour ses notes sucrées, vanillées et balsamiques, le benjoin est employé comme fixateur en parfumerie, par Guerlain pour Shalimar par exemple. Sans benjoin, le Papier d’Arménie ne serait pas devenu ce qu'il est. Le styrax pousse dans les forêts de l'Extrême-Orient, notamment dans l'ancien Laos où il est encore largement cultivé aujourd'hui. 
Lorsqu’il atteint un diamètre d'environ 15 cm, on l'entaille au coupe-coupe afin de récolter sa résine qui s'écoule par les entailles ainsi faites dans son écorce. Après plus de 6 mois, la résine peut être récoltée, sous la forme de "larmes". C'est le benjoin brut. 1 à 3 kilos de benjoin sont extraits par arbre et par an. Il contient environ 25% d'acide benzoïque grâce auquel il a des propriétés antiseptiques.
La fabrication du Papier d'Arménie nécessite un composant exclusivement naturel, le benjoin, du papier buvard - salinisé pour retarder sa combustion - et un mélange aromatique dans lequel le papier est trempé. 

Le papier buvard employé pour fabriquer le Papier d’Arménie est une fibre d’origine naturelle. Sa teinte acajou provient du bain dans lequel les feuilles s’imbibent du parfum complexe du Papier d’Arménie.
Certains de ses composants aromatiques font partie de ses secrets de fabrication.
Depuis plus de 120 ans, les carnets de Papier d'Arménie sortent de l'atelier de Montrouge après 6 mois d'élaboration et un contrôle permanent. 
C’est à Montrouge, dans la banlieue Parisienne qu’est implanté l’atelier où se fabrique depuis toujours le Papier d’Arménie dans le respect de la tradition artisanale. 
Sa production nécessite plusieurs phases : préparation du bain  aromatique, salinisation du papier, trempage, passage au four, mise au repos puis conditionnement, c’est-à-dire découpe des feuilles, perforation des bandes, montage des carnets et enfin empaquetage avant distribution.

Papier d'Arménie, l'Esprit.

Un papier contrôlé et validé par le FSC et des composants naturels : l'Esprit Papier d'Arménie préserve l'environnement. 
N’employant pas de gaz propulseur, le Papier d’Arménie  est sans danger pour  la couche d’ozone. La solution dont les feuilles s’imbibent est à base d’alcool. Pour ralentir leur combustion, celles-ci sont passées dans une solution saline naturelle.
Le papier buvard qui sert à fabriquer le Papier d'Arménie est certifié par le FSC, organisme international indépendant qui agit pour une gestion forestière responsable au niveau mondial.
Ceux qui apprécient de génération en génération la fabrication artisanale d'un produit de qualité savent que l'Esprit Papier d'Arménie incarne le respect de la tradition. 
Le Papier d’Arménie représente une certaine idée de l’art de vivre, empreinte de bon goût et forte de ses convictions, qu’elles soient hygiéniques ou écologiques. 
Depuis plus de 120 ans les utilisateurs qui emploient le Papier d’Arménie ont favorisé l’épanouissement de cet esprit et de ce respect.


L'Esprit Papier d'Arménie est unique : une fabrication artisanale, une présentation originale et un parfum inégalable. 

Immédiatement reconnaissable, le Papier d’Arménie est unique depuis son origine. 
Il demeure le seul désodorisant d’intérieur qui se présente sous la forme de papier à consumer et est le seul à utiliser le Benjoin, habituellement employé par les parfumeurs.
Héritier des traditions qui confèrent au benjoin une action relaxante et apaisante, l'Esprit Papier d'Arménie est au service du bien-être de celles et de ceux qui l'utilisent régulièrement.
Réputé depuis l’Antiquité pour ses propriétés antiseptiques, cicatrisantes et expectorantes, le baume de benjoin servait autrefois, en usage externe, pour traiter l’asthme, la toux et les enrouements. Son action favorable sur la psyché et la gestion des émotions lui vaut les faveurs des personnes tendues. On lui attribue des forces purifiantes, dont le principal effet est d’éliminer toutes les émotions et pensées impures et grossières. 
Le Papier d’Arménie fut inventé pour permettre aux Européens de découvrir les bienfaits du benjoin, déjà reconnus en Arménie. S’il n’y avait pas de solution toute prête, c’est l’expérimentation et la méthode qui en firent son succès.
Aujourd’hui encore, le Papier d’Arménie progresse, en quête d’améliorations, de perfectionnements ou de nouveaux designs.
Ainsi ces dernières années ont vu naître de nouveaux brûleurs ou de nouvelles formes de découpage et de présentation.
A 120 ans, le Papier d'Arménie a su évoluer avec les générations pour rester jeune. Ayant su grandir avec nos familles et nos styles de vie, il est créatif et moderne . 
Le Papier d’Arménie fut inventé pour permettre aux Européens de découvrir les bienfaits du benjoin, déjà reconnus en Arménie. S’il n’y avait pas de solution toute prête, c’est l’expérimentation et la méthode qui en firent son succès.
Aujourd’hui encore, le Papier d’Arménie progresse, en quête d’améliorations, de perfectionnements ou de nouveaux designs.
Ainsi ces dernières années ont vu naître de nouveaux brûleurs ou de nouvelles formes de découpage et de présentation.

Papier d'Arménie, au quotidien.

Voici la méthode optimale pour consumer le Papier d'Arménie chez soi. 

1. Détachez une lamelle du carnet.

2. Pliez-la en accordéon.
3. Déposez-la dans une coupelle ou un brûleur.

  1. Allumez en veillant à obtenir une combustion sans flamme.

Les analyses effectuées donnent des résultats satisfaisants pour la santé des consommateurs respectant nos conseils d'utilisation : il convient de brûler une lamelle à la fois, trois ou quatre fois par semaine et d'aérer régulièrement l'habitation.

Soucieux de la santé et du bien-être de ses consommateurs, Papier d’Arménie a fait appel à deux laboratoires d’analyses accrédités et reconnus ainsi qu’à des experts scientifiques de renommée en toxicologie et en qualité de l’air intérieur.
Cela a permis d’obtenir la meilleure évaluation possible du produit et de travailler, si nécessaire, à son amélioration.

MODE D'EMPLOI
Détacher une lamelle, la plier en forme d'accordéon, la tenir à la main ou la poser sur une soucoupe, rallumer en soufflant légèrement pour éviter de l'enflammer, car elle doit se consumer lentement.
LE PAPIER D'ARMÉNIE TRIPLE, assainissant naturel et efficace, purifie et parfume l'air ambiant. Il enlève toute mauvaise odeur de cuisine, de tabac, d'animaux etc. Particulièrement employé au moment des épidémies de grippe ou par temps humide. Il est utile tout au long de l'année pour assainir la maison et la rendre plus agréable.
Très apprécié dans les collectivités, les chambres d'hôtel, les cellules de prison et les locaux fermés, le PAPIER D'ARMÉNIE TRIPLE purifie et assainit l'air des chambres des malades dont on redoute d'ouvrir les fenêtres.
Le Papier d'Arménie
Papier d'Arménie et brûleur
Le Papier d'Arménie est désigné pour caractériser un carnet composé de trente six lamelles prédécoupées soit douze feuilles de trois divisions de papier parfumés à la résine de Styrax sur lesquelles sont imprimés la marque, la mention triple et la signature de A. PONSOT.
Histoire
A la fin du XIXe siècle, Auguste Ponsot découvre que les arméniens font brûler du Benjoin pour parfumer et désinfecter leurs maisons. Auguste va « adopter » cette coutume en France avec Henri Rivier, pharmacien. Ce dernier dissout le Benjoin dans de l'alcool à 90º, mélangé avec un support de papier buvard. L'« alchimie » qu'a réalisée Henri Rivier va se révélée très utile : le papier d'Arménie est couronné de succès pendant l'exposition d'hygiène de 1888 et de 1889
Il est produit à Montrouge depuis 1885, sa formule secrète reste inchangée.

Papier d'Arménie, l'Aventure...

Le Papier d'Arménie est né de la rencontre entre un voyageur de retour d'Arménie et un pharmacien qui élabora la méthode écologique, pratique et peu onéreuse qui le caractérise. 

L'histoire du Papier d'Arménie débute à la fin du XIXe siècle. Auguste Ponsot, en voyage dans l'Empire Ottoman, se rend en Arménie, appartenant alors au gigantesque empire. Il découvre que les habitants parfument et désinfectent leurs maisons en faisant brûler du Benjoin. De retour en France, il décide d'importer cette pratique traditionnelle et écologique.
Son associé, le pharmacien Henri Rivier, découvre qu'en faisant dissoudre le Benjoin dans de l'alcool à 90°, on obtient une odeur persistante. L'ajout de parfums donne un mélange aromatique agréable et tenace ; reste alors à trouver un support : le papier buvard absorbe le mélange, tout en conservant l'odeur originelle du Benjoin, et brûle lentement sans faire de flamme. 
Le Papier d'Arménie eut rapidement un grand succès. Il obtint des médailles notamment à l'Exposition d'hygiène de 1888, ainsi qu'à l'Exposition universelle de 1889. 
Après de nombreuses tentatives, le produit recherché est enfin au point. Le Papier d'Arménie est couronné de succès, notamment à l'Exposition d'hygiène de 1888, ainsi qu'à l'Exposition universelle de 1889. 
Au cours de celle-ci, convaincus de l'efficacité et du caractère antiseptique du papier, les deux inventeurs placèrent deux morceaux de viande sous deux cloches, faisant brûler dans l'une d’entre elles du Papier d'Arménie. Au bout d'une semaine, la viande ayant "respiré" les effluves du papier était encore consommable, alors que l'autre était faisandée. Une expérience qui a marqué les esprits...!

Dès lors et encore aujourd'hui, le Papier d'Arménie fait partie intégrante de notre culture, marquant l'œuvre de grands auteurs comme Gainsbourg, Perec ou Sabatier. 
Elle sortit de sa poche un carnet vert qu’elle ouvrit sur des pages de papier couleur tabac traversées par des pointillés de perforation. Elle détacha une bande et l’alluma à la bougie, soufflant vite sur la flamme pour que le papier se consume sans flamber.
“Respire ! dit-elle. C’est du papier d’Arménie, ça sent très bon !  ”
Les allumettes suédoises, Robert Sabatier, Le Livre de Poche / Albin Michel, 1992
 Laisser brûler
Les p'tits papiers 
Papier de riz 
 Ou d'Arménie 
Qu'un soir ils puissent 
 Papier maïs
 Vous réchauffer
Les petits papiers Paroles et Musique: Serge Gainsbourg   1965 © Sidonie 1965

vendredi 6 juillet 2001

Moulinex libère la femme

Le moulin à légumes MOULINEX.
En 1932, pour faire une purée de pomme de terre dans un moulin à légumes, il suffisait de “placer la matière à tamiser dans le récipient ; la surface hélicoïdale est animée, grâce à la manivelle, d’un mouvement rotatif. Sous cette action, la tranche supérieure de cette surface attaque la matière qui se trouve comprimée progressivement entre cette surface et le tamis conique”. Avec ce court extrait du brevet déposé le 16 février 1932 à 14 heures 50 minutes à Paris, nous prenons connaissance de la libération de la femme par le presse-purée, elle qui était auparavant assujettie à des tamis manuels ou barbares, c’est-à-dire qui laissaient passer des grumeaux dans la purée. 
Cinquante ans plus tard, on peut aussi bien se servir du dernier robot électrique, ou ajouter de l’eau à de la poudre, la purée ne sera véritablement bonne que dans un moulin à légumes. Quant au souvenir du bruit de la purée en train de se faire dans la cuisine, il s’apparente au rayon affectif, à celui d’un hachoir à main, d’un moulin à café ou d’une bonne taloche pour celui qui aurait mis le doigt dans la confiture encore chaude. 
Jean MANTELET avait donc mis au point, après deux cents essais, l’outil de fer blanc étamé, pour sa femme Fernande, elle qui battait encore les pommes de terre à la fourchette. Et en dehors de la fête des mères (date à laquelle l’homme achète l’outil dont il a envie pour la cuisine), les femmes ont toujours été la clientèle principale de l’artisan de Bagnolet. Celui qui vend maintenant des appareils ménagers dans cinquante-sept pays du monde a toujours voulu calculer les prix au plus bas, face à la concurrence.  A sa sortie, le moulin était vendu 20 francs. En 1939, l’usine d’Alençon en produisit plus de deux millions. 
La firme MOULIN-LEGUMES devint MOULINEX en 1956, année de l’essor d’un autre moulin, le moulin à café. L’objet de la réussite d’un homme et d’une entreprise, distribué par la Droguerie Montoise, est vendu maintenant en inox ou en plastique. Déjà au musée, mais encore aux fourneaux !