Les Insectes, Passez l'été sans eux.
L’été est le moment idéal pour les activités de plein air. C’est aussi la période de l’année où prolifèrent toutes sortes d’insectes qui nous empêchent de profiter pleinement de cette période si agréable.
Les insectes volants : la mouche, le moustique
De l’ordre des diptères et de la famille des muscidae, la mouche est un insecte sombre aux corps trapu et court de 7 à 8 mm. Les yeux sont rouges, proéminents et à facettes. Une seule paire d’ailes sert à la propulsion de l’animal. Elle a colonisé toutes les régions du monde où vit l’homme, dans son habitation. Elle fait son marché sur le compost, le fumier, la mare des canards… elle apprécie aussi les fleurs jaunes. Les réserves accumulées au stade larvaire suffisent à maintenir l’adulte en vie. L’apport en sucre est pris sous formes diverses : nectar, pollen, miellat, lait, liquide sucré, viande, fruit…Pour se nourrir, elle sort sa trompe du type aspirateur qui se replie au repos, et ses labelles sur la surface des aliments. Elle a un odorat très développé et peut détecter une très forte odeur à plusieurs kilomètres. La reproduction a lieu l’été, où les conditions sont les plus favorables dans des milieux chauds et humides. La mouche est présente de mars à mi-novembre sous différentes formes. Il en existe une infinie variété. Elles sont plus ou moins nuisibles. Elles ont aussi leur utilité pour la pollinisation, la transformation des déchets organiques en humus, interviennent dans le processus de vinification, sans parler de leur rôle clé dans la chaîne biologique.
Le moustique comprend, comme chez tous les insectes diptères, 3 périodes :
- la larve (période de croissance), - la nymphe (moins mobile) - l’adulte (période de reproduction sans croissance).Insecte à abdomen allongé et à longues pattes fragiles dont la femelle pique la peau des êtres humains et des animaux pour se nourrir de leur sang. La larve de moustique est détritivore et utilise de l’oxygène atmosphérique grâce à un siphon. La nymphe de moustique a une fourme globuleuse. Le mâle se nourrit du nectar des fleurs. Les femelles adultes sont hématophages (buveuses de sang). Une fois rassasiées et fécondées, elles pondent sur l’eau. Le moustique ordinaire est le cousin, l’anophèle est un moustique qui transmet les microbes et le paludisme.
Les insectes volants : la guêpe, le frelon
Les guêpes sont des insectes sociaux dont le nid réalisé en papier en forme de boule irrégulière peut en abriter plusieurs centaines. Attirées par la présence de sucre et de viande pour l’élevage de leurs larves, les guêpes sont en fait des prédateurs très utiles de chenilles et autres insectes. Insectes de 2 cm environ, à abdomen annelé de jaune et de noir, elles piquent pour se défendre avec leur dard plutôt lisse qu’elles peuvent retirer de l’endroit de la piqûre.
Le frelon est un des plus grands insectes volants, jusqu’à 5cm.L’abdomen est jaune et de noir, le thorax est essentiellement de couleur beige. Ses antennes sont courtes, détachées du reste du corps. La tête est grosse et les yeux allongés, composés de milliers de facettes. Il peut possède deux paires d’ailes qui lui permettent d’atteindre des vitesses de 21.6 km/h. Le frelon se nourrit de fruits, de sève, d’insectes et d’autres matières carnées. Son nid est fait de carton mâché avec du bois pourri, souvent volumineux, suspendu dans un grenier, sous un toit ou dans un arbre mort. Une colonie se compose d’une centaine d’individus, d’une reine qui peut pondre jusqu’à 3000 œufs dans sa vie. La piqûre du frelon est très douloureuse et la grande quantité de venin inoculée peut la rendre extrêmement dangereuse.
Mite, petit papillon dont les chenilles dévorent la laine et peuvent endommager les vêtements, les tapis, les fourrures et même les tissus en coton. Ils peuvent atteindre 20mm. L’espèce commune est jaune grisâtre ou marron, les ailes antérieures ornées de points marron foncé. Les chenilles de la mite des tapis vivent dans des galeries sinueuses constituées de morceaux de tapis ou tissus assemblés avec la soie qu’elles sécrètent. Les mites appartiennent à un groupe de petits papillons au sein duquel elles forment une famille. Il existe la mite commune et la mite des tapis.
Les insectes rampants : les blattes
Il existe plusieurs sortes de blattes ou encore cafards. On les rencontrent dans différents endroits comme les cuisines, les boulangeries, magasins alimentations, hôtels, hôpitaux, navires… Les blattes ne fréquentent pas uniquement les logements vétustes, on les rencontrent aussi dans les vides-ordures, gaines de ventilation ou canalisation. Elles dégagent une odeur fort désagréable et courent très vite. La croissance larvaire dure 6 mois environ. Les larves subissent 6 mues. Ils se reproduisent très vite, entre 70 000 et 100 000 descendants par an si les conditions sont réunies.
Les insectes rampants : la fourmi
De la famille des hyménoptères, la fourmi est un insecte vivant en société dans un nid appelé fourmilière. Elles ont les organismes les plus abondants sur terre. Ces insectes font preuve d’une résistance extraordinaire à nombreuses pollutions telles que l’irradiation radioactive, les pollutions industrielles, l’immersion de plusieurs dans l’eau et possèdent une grande faculté d’adaptation. La société des fourmis comportent 3 types d’individus : les mâles, les femelles fertiles (reines et les femelles stériles (ouvrières). Le corps de la fourmi comporte trois parties principales : la tête, le thorax et l’abdomen. La tête porte une paire d’antennes de forme coudée et des mandibules très robustes qui lui permettent de casser et couper bois, graines … Les reines pondent plusieurs milliers d’œufs au cours de leur vie. Le thorax et l’abdomen sont séparés par un pédoncule. Chez certaines espèces, l’abdomen de termine par un aiguillon dont la piqûre peut être douloureuse. La société des fourmis est très structuré aussi bien dans leur comportement, leur rôle que dans leur anatomie.
Les insectes rampants : la puce, l'araignée
La puce est un insecte aptère (sans ailes) de petite taille, suceur de sang (hommes, mammifères et quelques oiseaux). Elles pondent les œufs sur les tapis, les rideaux, les ordures et dans une infinité d’autres endroits favorables à leur développement. Les œufs éclosent après six à douze jours et donnent naissances à des larves dotées de pièces buccales piqueuses. Une puce adulte peut mesurer plus de 3 mm de long . Il existe plusieurs espèces de puces. La plus commune est la puce que l’on trouve sur les humains, les animaux, le bétail. Les puces sont l’hôte intermédiaire du ver solitaire, de la peste, de l’eczéma des chiens…
Appartenant à la famille des arachnides, l’araignée est un animal à huit pattes. Elles sont porteuses d’appendices antérieures munis d’un crochet et de glandes venimeuses. Elles tissent une toile qui sert à capturer leurs proies. La plupart des araignées sont terrestres, quelques unes se sont adaptées à une vie d’eau douce en faisant provision d’air pour la plongée. Elles mesurent de un à neuf centimètres. Les deux parties du corps, céphalothorax (tête et thorax) et abdomen postérieur sont reliées par un étroit pédicule qui confère à l’animal une grande souplesse. Le céphalothorax portent 4 paires d’yeux simples. La glande à venin est portée par la première paire d’appendices ou chélicères. Les deux suivantes ou pédipalpes, ressemblent à des pattes. Le cerveau présente des parties plus ou moins développées selon le sens, toucher, vision, utilisé par l’araignée pour localiser ses proies. Elles sont carnivores et se nourrissent exclusivement de proies vivantes.
Comment meurt un insecte ?
Un insecte n’a pas de peau : l’enveloppe de son corps s’appelle le cortex.
Lorsque l’on pulvérise un insecticide, une molécule rentre en contact avec le cortex et est aspiré (comme un buvard) dans celui-ci pour se fixer sur un centre nerveux.
C’est ainsi que l’insecte tombera paralysé mais pas mort.
L’insecte va mourir de faim ou de soif, en fonction de son cycle nutritif programmé. L’insecte va se dessécher car il n’a plus de réserves.
L'insecticide
Les insecticides ont une longue histoire marquée par le contraste entre l’efficacité obtenue contre les insectes nuisibles et la toxicité pour l’homme et l’environnement.
Aussi, le premier insecticide d’une certaine efficacité , le DDT s’est avéré toxique pour l’alimentation et fut interdit dans la plupart des pays.
D’autres substances contenant des hydrocarbures chlorurés, produisent des effets semblables.
Puis sont apparus des insecticides naturels à base de poudre de pyrèthre. Mais ils se dégradaient rapidement dans l’environnement et leur action ne durait pas.
Un progrès essentiel fut obtenu par la mise au point des poudres de pyrèthre résistant à la lumière, dont certains restaient stables pendant des semaines et se dégradaient rapidement au contact des éléments biologiques actifs.
Malgré tout, il y aura lieu d’utiliser deux types d’insecticides en fonction des deux grandes catégories d’insectes :
- pour les insectes volants, il s’agira d’effectuer une vaporisation dans l’atmosphère, donc un insecticide proche du produit sec.
- pour les insectes rampants, il y aura lieu de déposer de l’insecticide par un support mouillant.
Que faire avec les acariens ?
Ce sont des monstres hideux, dignes des films d'épouvante les plus terrifiants. Pourtant, nous les côtoyons au quotidien, sans même avoir
conscience de leur présence. De qui s'agit-il? Des acariens, ces insectes microscopiques qui squattent nos habitations à notre insu. En fait, cette
présence est tout à fait naturelle ; mais elle peut cependant causer quelques désagréments : les acariens peuvent constituer une source d'allergie
chez certaines personnes.
De minuscules araignées.
Vus au microscope, les acariens nous apparaissent comme de véritables petits monstres suscitant antipathie et dégoût. En réalité, les acariens font partie de la famille des arachnides. Ce sont donc de minuscules ( ils mesurent moins d'un demi-millimètre ) cousins des araignées, que l'on dénombre par millions dans nos literies, ainsi que dans la plupart des pièces de nos maisons et appartements. Sur terre, il existe près de 500 000 espèces d'acariens répertoriées, de l'acaropsis woodi, un parasite des abeilles qui ne mesure pas plus de 0,1 mm., à la tique, dont les plus gros spécimens peuvent atteindre une taille de 3 cm. Parmi ces multiples espèces, il en existe une vingtaine qui peuvent être présentes dans une habitation. Ces espèces ont une taille moyenne d'environ 0,3 mm, et chacune a son lieu de prédilection : matelas, moquette, cuisine, salle de bains, etc.
Un habitat douillet.
L'habitat idéal de l'acarien est un endroit plutôt humide (75% d'hygrométrie semblent le satisfaire pleinement) , chaud (entre 26 et 32°C, ce qui au coeur d'un matelas ou d'une couette, correspond à une température de 21/22°C dans la pièce ) ... et près d'une source d'alimentation ( par exemple, squames et poils humains ou d'animaux, débris alimentaires). C'est pour cela que les acariens aiment se nicher dans les matelas, les moquettes, les meubles rembourrés, les tapis, les couvertures et édredons, les oreillers et coussins, ainsi que dans les jouets en peluche, les vêtements, et même la niche du chien ou la panière du chat : il leur faut un climat douillet. Ce qui explique, d'ailleurs, que les acariens ne se développent pas à partir de 1500 mètres d'altitude : ils ne peuvent survivre à l'air vivifiant, et aux fortes amplitudes thermiques, de la montagne.
Une prolifération rapide.
En revanche, en plaine, l'atmosphère de nos demeures est tout-à-fait propice à la vie des acariens, et ce pendant une période s'étalant du mois de mai au mois d'octobre. Une période qu'ils mettent à profit pour se reproduire, à un rythme effréné : une femelle pondant une cinquantaine d'oeufs toutes les 2 semaines, et un oeuf devenant adulte en seulement 3 semaines, la prolifération est très rapide. Sans même le savoir,
l'homme contribue également à la prolifération des acariens. En effet, nos conditions de vie ont énormément évolué au cours des dernières décennies. Ainsi, les habitations sont désormais beaucoup mieux chauffées en hiver que par le passé. De plus, le calfeutrage des fenêtres a été sensiblement amélioré , ce qui contribue à diminuer l'aération des logements. Ainsi, en améliorant son propre confort, l'homme a, pour ainsi dire, supprimé l'hiver pour les acariens. Ce qui contribue à l'allongement de leur cycle de développement, et donc à leur prolifération.
La poussière de maison, ennemi n°1.
Si de nombreux acariens vivent terrés au coeur de divers rembourrages, il existe quelques espèces, essentiellement les dermatophagoides pteronyssinus et dermatophagoides farinae, qui se complaisent dans un milieu que même la plus experte des ménagères ne peut totalement éradiquer : la poussière. La poussière de maison est un mélange de différents éléments, en particulier d'origine humaine et animale (cheveux, poils, pellicules), de fibres, de spores de champignons, de plumes, de bactéries. Bref, une manne pour les acariens, qui se nourrissent de microparticules, et en premier lieu des desquamations humaines et animales. Ainsi, chacun de nous perd environ 1,5 g de squames par jour. Une quantité largement suffisante pour nourrir une population d'acariens ! Cela étant, comme la poussière de maison est de composition différente dans chaque ménage, la concentration en acariens est variable.
Une source d'allergies
En soi, les acariens sont tout à fait inoffensifs pour l'homme : ils ne contribuent à transmettre aucune maladie contagieuse. On peut même considérer qu'ils s'avèrent écologiquement utiles, dans la mesure où ils se nourrissent de nos micro-déchets, tels que les débris de peau et les poils. Normalement, cette cohabitation ne pose aucun problème. Cependant, les protéines de leur carapace et de leurs déjections contiennent des constituants pouvant s'avérer allergènes. Ainsi, dans une atmosphère sèche, surtout pendant la période de chauffage, les petits agglomérats d'excréments se fractionnent, et "tombent en poussière". Ces particules extrêmement fines se déposent sur les matériaux de leur entourage :
fibres des tapis et tissus d'ameublement, et le moindre déplacement d'air provoque leur mise en suspension dans l'atmosphère. Par exemple, il suffit de marcher sur de la moquette, de s'asseoir ou se relever d'un fauteuil pour libérer la poussière des couches superficielles. Il en va de même lorsqu'on refait les lits, quand on tapote un coussin, et aussi au moindre courant d'air. Ce sont ces microparticules qui peuvent s'avérer allergènes.
Des symptômes aisément repérables.
Depuis quelques années, le nombre de personnes sensibles aux allergies a sensiblement cru. Ceci est dû à plusieurs facteurs, parmi lesquels figurent notamment une vie de plus en plus sédentaire (nous passons de moins en moins de temps au plein air), le confinement croissant de nos lieux de vie et de travail, et l'hérédité. En effet, un enfant dont les parents sont allergiques présente une risque accru de le devenir à son tour. Une personne sensible connaîtra des symptômes allergiques dès lors qu'un allergène, comme celui contenu par les déjections des acariens, entrera en contact avec leur peau et leur muqueuse respiratoire. S'ensuivront alors des réactions allergiques telles que rhume chronique, asthme bronchique et eczéma, entre autres. Suivant la gêne et son retentissement sur la santé du patient, l'allergologue proposera divers types de traitement tels que des anti-allergiques, parfois associés à des anti-asthmatiques ; si l'allergologue estime que l'allergie aux acariens est prédominante et semble responsable de la maladie, il proposera au patient une désensibilisation (traitement de la cause).
Aménager l'environnement domestique?
En complément du traitement médical, une stratégie basée sur des mesures d'éviction des allergènes, donc des acariens, peuvent permettre de faire reculer l'allergie. Prises en amont, c'est-à-dire avant même la crise allergique, ces mesures peuvent permettre d'éviter au moins 70 % des asthmes allergiques. Le bénéfice sera d'autant plus important que ces mesures auront été prises précocément.La base de cette stratégie réside en une série d'actes simples, tels qu'un lavage régulier de la literie, l'installation de housses en plastique pour le matelas et l'oreiller, la suppression de tous les " nids à poussière " (moquette, peluche, rideaux, tapis ) , l'absence d'animaux de compagnie ( sauf poisson ou tortue), l'absence de tabagisme, ainsi éventuellement que des mesures diététiques, et enfin l'usage régulier de produit acaricide. L'application de ces mesures permettra de limiter fortement la présence d'acariens dans une pièce.